The lexicon below was produced by Marco VESPA (ERC Locus Ludi). It consists of a compilation of game-related words in Greek and Latin translated into English and French with an explanation and classical sources.

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  • Alea : version plus tardive du XII scripta (-> XII scripta). Jeu du type backgammon. Joué à deux sur un plateau composé de trois rangées de deux fois six cases. Parmi les principales nouveautés par rapport au XII scripta : trois dés à la place de deux. *Sources : Isidore de Séville, Étymologies, 18, 60.
  • Aporraxis (ἀπόρραξις) : deux joueurs s’affrontent en faisant rebondir une balle. Chaque joueur lance à son tour la balle très fortement sur le sol en la faisant rebondir (rhassein) plusieurs fois en la frappant de la main. Le gagnant est celui qui a obtenu le maximum de rebonds en démontrant ainsi sa force physique. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 105 ; Hésychius, Lexique, α 6590 Latte.
  • Artiasmos (ἀρτιασμός) ou par / impar : pratiqué avec des osselets ou des noix, le jeu consiste à deviner si le nombre d’objets contenus dans la main de l’adversaire est pair ou impair. *Sources : Aristophane, Ploutos, 815-822 ; Platon, Lysis, 206 E.
  • Askōliasmos (ἀσκωλιασμός) : le « jeu de l’outre » tire son nom du grec askos, « peau de chèvre ». Les joueurs devaient réussir à sauter sur une outre remplie d’air ou de vin tout en gardant l’équilibre malgré l’huile ou la graisse avec laquelle la peau de chèvre avait été aspergée. *Sources : Pollux, Onomasticon, 2, 194 ; 9, 121 ; Suda, Lexique, α 4177 Adler.
  • Balle (gr. σφαῖρα ; lat. follis ou pila) : relativement peu d’informations sont disponibles sur la taille et la matérialité des balles dans le monde grec. Les sources d’époque romaine permettent de distinguer deux types de ‘balle’ : le follis, une balle remplie d’air et gonflée, et la pila, plus lourde et remplie de matériaux divers, du crin aux plumes. Plusieurs auteurs, notamment Antylle et Galien, distinguent clairement les types de mouvements et de jeux en fonction de la taille du follis et de la pila (-> harpastum ; pila paganica). *Sources : Isidore de Séville, Étymologies, 18, 69 ; Martial, Épigrammes, 14, 45 ; Galien, Sur l’exercice avec la petite balle ; Antylle, Sur les remèdes, 4, ap. Oribase, Collections médicales, 6, 32.
  • Caillou (ψῆφος) : terme générique, généralement traduit par ‘jeton’ ou ‘caillou’, utilisé dans différentes activités, du vote au calcul, en passant par la divination et le jeu. Le terme a un sens plus général que celui de pessos (-> pessos, pesseia) qui est associé aux activités ludiques sur un plateau de jeu. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 97 ; Plutarque, Sur la disparition des oracles, 33 (427F).
  • Chalkē muia (χαλκὴ μυῖα), « jeu de la mouche de bronze » : dans ce jeu collectif, un enfant aux yeux bandés se trouve au centre d’un cercle de joueurs qui le poussent et qu’il doit essayer de capturer. Les enfants jouent en chantant une comptine dans laquelle l’enfant aux yeux bandés dit vouloir capturer la « mouche de bronze ». *Sources : Hérodas, Mimes, 12, 1 ; Pollux, Onomasticon, 9, 123 ; Hésychius, Lexique, κ 1813 Latte.
  • Chalkizein, chalkismos (χαλκίζειν, χαλκισμός) : le « jeu de la monnaie » consiste à faire tourner une pièce de monnaie en position verticale sur une table une surface plane et à l’arrêter avec un doigt, sans la laisser tomber avant qu’elle n’arrête de tourner. *Sources : Pollux Onomasticon, 9, 118 ; Suétone, Sur les jeux des Grecs, 16 Taillardat.
  • Chelichelōnē (χελιχελώνη) « jeu de la torti-tortue » : selon Pollux, ce jeu collectif est caractéristique des jeunes filles non mariées, parthenoi. Les enfants forment un cercle autour d’une fille assise qui a le rôle de la tortue, et font une ronde en chantant une comptine de structure anti-strophique, avec échange de questions et réponses avec la « tortue ». Le jeu se termine quand la « tortue » s’élance vers l’une de ses compagnes pour la capturer et lui faire prendre son rôle. Le jeu met en scène la place traditionnelle de la femme dans l’antiquité grecque, la filature de la laine, la réserve attendue de l’épouse-tortue, et les lamentations funèbres pour la perte d’un fils. *Sources : Érinna, fr. 4 Neri ; Pollux, Onomasticon, 9, 125.
  • Chien, coup du (gr. κύνες ; lat. canes): le « chien » indiquait le chiffre le plus bas, à savoir le 1, aussi bien sur les osselets que sur les dés. Un coup comportant un ou plusieurs « chiens » était considéré comme malchanceux. *Sources : Properce, Élégies, 4, 8, 46 ; Ovide, Art d’aimer, 2, 206 ; Isidore de Séville, Étymologies, 18, 66.
  • Chios, coup de : le coup de Chios correspond à la face étroite et tortueuse appelée « Kos » ou « Chien » d’un osselet. Il représente le chiffre le plus bas : 1. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 99-100.
  • Chytrinda (χυτρίνδα), « jeu de la marmite ». Au centre d’un groupe de garçons disposés en cercle se trouve un autre enfant appelé « marmite », chytra. Ce dernier reçoit des coups de ceux qui l’entourent jusqu’à ce qu’il arrive à toucher l’un d’eux qui doit prendre ensuite sa place au milieu du cercle. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 113-114.
  • Cottabe (κότταβος) : le jeu du cottabe a lieu à la fin du banquet. Les participants doivent lancer les dernières gouttes de vin ou lie de leurs coupes vers un petit plateau placé en équilibre précaire sur une tige pour le faire tomber. Une variante consiste à viser de petits bols flottant à l’intérieur d’un grand récipient pour les faire couler. *Sources : Aristophane, Paix, 342-343 ; Athénée, Les Deipnosophistes, 15, 665c-668f.
  • Duodecim scripta (XII Scripta) « jeu de douze lettres »: jeu du type backgammon pratiqué sur un plateau composé de trois lignes parallèles, chacune formée de deux fois six cases. Les deux joueurs parcourent toute la surface du plateau en déplaçant les pions vers l’avant grâce aux coups de deux dés. Les pions peuvent être bloqués par la présence d’au moins deux pions adversaires sur une même case ou éliminés si le pion isolé sur une case est rejoint par un pion adversaire. La variante plus tardive, Alea, se joue avec trois dés (->Alea). *Sources : Vettius Valens, Anthologies, 6, 2 ; Quintilien, Institution Oratoire, 11, 2, 38.
  • Éphèbe, coup de l’(ἔφηβος) : ce coup est obtenu en jouant aux Il n’existe pas de certitude concernant la valeur que ce coup pouvait avoir, mais il n’est pas exclu que la dénomination « coup de l’éphèbe » renvoie à un nombre correspondant à l’âge de l’éphébie qui allait de dix-huit à vingt ans dans les cités du monde grec. *Sources : Anthologie Palatine (Antipatros de Sidon), 7, 427.
  • Ephedrismos (ἐφεδρισμός), « jeu du porteur » : jeu d’adresse qui se déroule en deux phases. Les deux joueurs visent d’abord une pierre placée à une certaine distance avec des cailloux. Celui qui arrive à renverser la pierre est le vainqueur. Le vaincu doit ensuite porter le vainqueur dans la boucle formée par ses mains dans le dos. Le cavalier lui ferme les yeux en guidant son « cheval » vers la pierre renversée, appelée « limite » (dioros), qu’il doit toucher avec son pied. Le jeu en kotulēi, « dans le creux », ne comporte que la deuxième partie. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 119 et 122 ; Hésychius, Lexique, ε 7363.
  • Episkyros (ἐπίσκυρος), « jeu de la pierre » ou « ballon des éphèbes » ou « ballon commun »: jeu de ballon pratiqué par deux équipes de jeunes gens. Le terrain est partagé en deux camps par une ligne tracée à l’aide d’une pierre de chaux, skyros. Au début du jeu, le ballon est placé sur la ligne médiane. L’objectif est de se lancer le ballon afin de franchir le but, la limite arrière du terrain adverse, sans être intercepté par l’autre équipe. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 104 ; Hésychius, Lexique, ε 5193.
  • Euripide, coup de (Εὐριπίδης) : le coup d’Euripide est sans doute un coup chanceux correspondant au chiffre 40. Le nom du coup se prête bien à des jeux comiques basés sur le nom du fameux poète tragique Euripide et sur la parétymologie qui voyait dans ce nom le ‘bon’ (gr. eu-) ‘coup’ (gr. rhiptein, ‘lancer’). *Sources : Diphile Synoris, fr. 47 K.-A. ; Pollux, Onomasticon, 9, 100-101 ; scholies à Platon, Lysis, 206E éd. Cufalo.
  • Follis -> balle.
  • Harpastum (ἁρπαστόν) : jeu collectif de balle (du gr. harpazein ‘ravir’) pratiqué avec une petite balle, relativement dure en cuir. Différents joueurs se placent à distance les uns des autres et se passent la balle qui ne doit pas tomber dans les mains d’un autre joueur-adversaire placé au milieu du terrain de jeu. à balle, follis, pheninda, pila. *Sources : Athénée, 1, 14-15 ; Galien, Sur l’exercice avec la petite balle, Pollux, Onomasticon, 9. 105.
  • Himanteligmos (ἱμαντελιγμός), « jeu de la corde » : avec deux cordes un joueur forme une sorte de pelote dans laquelle l’autre joueur doit insérer une brindille. Quand le nœud formé par les deux cordes est détaché, le joueur qui a introduit la brindille gagne si elle tombe dans l’espace délimité par les cordes dénouées. *Sources : Pollux Onomasticon, 9, 118 ; Suétone, Sur les jeux des Grecs, 15 Taillardat.
  • Kōs, coup de : le coup de Kos correspond à la face étroite et plate d’un osselet appelée aussi hexitēs, « le six ». Il représente le chiffre le plus haut : 6. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 99-100.
  • Kybeia (κυβεία) : ce mot désigne les jeux pratiqués à l’aide de dés (kyboi). Dès le Ve av. J.-C., il indique aussi tout jeu de hasard. *Sources : Hérodote, Histoires, 1, 94 ; Pollux, Onomasticon, 7, 206.
  • Ludus latrunculorum« jeu des petits soldats » : jeu de plateau et de stratégie opposant deux joueurs qui disposent chacun d’un nombre égal de pions sur un plateau en forme de damier. L’objectif est de s’emparer du plus grand nombre possible de pions adversaires. La capture se fait par encerclement entre deux pions opposés. Le jeu ne semble pas prévoir de déplacements en diagonale, mais uniquement en ligne verticale ou horizontale (la variante grecque à Polis). *Sources : Martial, Épigrammes, 7, 72, 7-8 ; Anonyme, Éloge de Pison, 190-208 ; Sénèque, Lettres, 117, 30.
  • Mēlolonthē (μηλολόνθη) « hanneton » : dans ce jeu les enfants attrapent un insecte, très probablement un ‘hanneton des roses’ (Cetonia aurata), et lui nouent les pattes avec un mince fil pour observer et contrôler son vol dans le ciel. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 124 ; Suda Lexique, μ 933 Adler.
  • Nuces castellatae, « châteaux de noix » : jeu collectif d’enfants qui consiste à construire une petite pyramide de trois noix. Le but des joueurs est de démolir le château (castellum) en le frappant avec une quatrième noix lancée d’une certaine distance. *Sources : Pseudo-Ovide, Le Noyer, 73-76.
  • Ōmilla (ὤμιλλα), « cercle » ou « réunion » : jeu collectif d’enfants où les joueurs lancent une noix, un osselet ou un caillou dans un cercle préalablement tracé par terre. Le but est d’éjecter hors du cercle les objets des adversaires. Le vainqueur est celui dont l’objet lancé est resté à l’intérieur du cercle. *Sources : Suétone, Sur les jeux des Grecs, 1, 103 ed. Taillardat ; Pollux, Onomasticon, 9, 102 ; Suda, ω 92.
  • Osselets (gr. ἀστράγαλοι ; lat. tali) : ce petit os se trouve uniquement dans les pattes arrière des quadrupèdes. Il est logé à l’articulation entre la jambe et le pied. L’osselet a quatre faces, deux étroites et deux larges, qui sont considérées pertinentes pour le jeu : a) la face étroite et tortueuse (forme de S) était appelée côté du « chien » ou côté de Chios ; b) la face étroite et plate était appelée côté de Kos ou côté du « six » ; c) la face large et convexe était connue comme pranes ou « dos » ; d) la face large et concave portait le nom de hyption ou « ventre ». (-> Chios, Kos). *Sources : Aristote, Histoire des animaux, 1 (499b27-29) ; Pollux, Onomasticon, 9, 100-101.
  • Ostrakinda (ὀστρακίνδα), « jeu du tesson » : jeu d’équipe consistant à lancer un tesson (ostrakon), en criant « jour ou nuit », pour désigner le côté clair ou sombre, recouvert de poix, de l’objet. Chaque équipe est associée d’avance à l’une des deux faces et se voit attribuer le rôle de poursuivant ou de poursuivi selon le résultat du lancer. La couleur de la face visible assigne le rôle de poursuivants. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 111 ; Hésychius, Lexique, ο 1459.
  • Ourania (οὐρανία), « jeu du ciel », ouranos : un joueur lance la balle le plus haut possible vers le ciel et l’adversaire doit la récupérer avant qu’elle ne retombe sur le sol. Une variante consiste à lancer la balle contre le mur d’un bâtiment en comptant ses rebonds. Le vainqueur est celui qui a obtenu le plus de rebonds. *Sources : Homère, Odyssée, 8, 370 ; Pollux, Onomasticon, 9, 106.
  • Pénélope, jeu de (Πηνελόπη) : Les cent-huit prétendants de Pénélope, la reine d’Ithaque, auraient pratiqué ce jeu pendant l’absence d’Ulysse. Chacun doit disposer un caillou (-> psēphos) sur deux lignes parallèles, puis viser à tour de rôle le caillou représentant Pénélope, placé au milieu de deux lignes. L’objectif est de toucher et de déplacer la reine avec son caillou ; pour être déclaré vainqueur, le joueur doit dans un deuxième temps essayer de la déplacer à nouveau sans toucher un autre caillou. Chez Apion le prétendant remportant le plus de parties était censé avoir le plus de chances d’épouser Pénélope. *Sources : Apion, 616 F 36 FGrHist (apud Athénée, 1, 17B) ; Eustathe, Commentaire à l’Odyssée, 1426, 11-32.
  • Pente grammai (πέντε γραμμαὶ), « jeu des cinq lignes » : le plateau se compose de cinq lignes en Grèce et de deux rangées de cinq cases à l’époque romaine. Chaque joueur a cinq pions qui se déplacent selon le résultat du lancer d’un ou deux dés. Le but du jeu est d’aligner le premier toutes ses pièces sur cette ligne centrale. *Sources : Alcée, fr. 351 Voigt ; Théocrite, Idylles, 6, 15-19 ; Pollux, Onomastikon, 9, 97-98; Eustathe, Commentaire à l’Odyssée d’Homère, 1396, 61 ; 1397, 28.
  • Pentelitha (πεντέλιθα), « jeu des cinq pierres » (gr. lithos): jeu pratiqué avec cinq osselets. Le but consiste à les lancer et à les faire retomber en équilibre sur le dos de la main. Selon Pollux, il s’agit d’un jeu réservé aux jeunes filles pas encore mariées. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 126.
  • Pesseia (πεσσεία) : terme générique qui désigne tous les jeux de pions (pessoi) pratiqués en déplaçant ceux-ci sur une surface naturelle ou sur un plateau de jeu. *Sources : Euripide, Iphigénie à Aulis, 192-205 ; Euripide, Médée, 67-77.
  • Pessos (πεσσός ; πεττός forme attique) : objet ludique à traduire par « pion » car il est étroitement associé aux jeux pratiqués sur un plateau (-> pente grammai, polis). Les grammairiens de l’époque tardive rattachaient ce nom au verbe grec piptein, « tomber », en référence peut-être au jet de dés qui accompagnait certains jeux de pions. *Sources : Hésychius, Lexique, π 2029 éd. Hansen ; Orion, π 132 éd. Sturz.
  • Pheninda (φενίνδα ou φαινίνδα) : jeu collectif de balle dont le trait distinctif était de faire semblant d’envoyer la balle à un joueur tout en le lançant à un autre pour empêcher que le joueur placé au centre puisse attraper ou intercepter la balle. Il est très probable qu’un tel jeu de balle ait tiré son nom du verbe grec ‘apparaître’, ‘sembler’, ‘faire semblant’, phainein. Ce jeu est aussi connu plus tardivement sous le nom d’harpaston, ou harpastum en latin (-> harpastum). *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 105 ; Athénée, Les sophistes à banquet, 1, 26 (14f-15a).
  • Pieu, jeu du (κυνδαλισμός) : dans ce jeu collectif chaque joueur lance à tour de rôle un pieu pour le planter dans le sol, en faisant éventuellement tomber les bâtons des autres joueurs. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 120 ; Hésychius, Lexique, κ 4564 Latte.
  • Pila -> balle.
  • Pleistobolinda (πλειστοβολίνδα), « jeu du coup le plus haut » : le jeu consiste à lancer des osselets ou des dés en nombre variable et à obtenir le total le plus élevé. Un coup d’osselet peut être modifié en lançant un second sur le premier pour le faire tourner sur une face de valeur plus élevée. Le jeu peut se pratiquer pour de l’argent. *Sources: Pollux, Onomasticon, 9, 117.
  • Platagē (πλαταγή) : le terme désigne un instrument idiophone qui correspond au hochet, ainsi qu’à d’autres instruments du même type tels que le crotale ou le sistre. L’invention de cet objet est attribuée à Archytas de Tarente, homme politique et philosophe du Ve siècle av. J.-C., auteur d’un traité perdu sur les percussions. Le son régulier de l’objet devait calmer les tout-petits et les initier au sens du rythme. *Sources : Aristote, Politiques, 8, 6, 2 (1340b) ; Pollux 9, 127.
  • Polis (πόλις), « jeu de la Ville » : jeu de stratégie pratiqué dans l’Athènes classique où deux adversaires s’affrontent sur un plateau de jeu composé d’une grille de cases. Chaque joueur tente de capturer le plus grand nombre possible de pions adverses en les encerclant. (la variante romaine -> Ludus latrunculorum). *Sources : Cratinos, Les fugitives, fr. 61 Kassel-Austin.
  • Pyrgus ou turricula, « petite tour » : tour possédant des escaliers internes où dégringolent les dés avec une ouverture à sa base d’où ils ressortent en faisant sonner des clochettes. Associée au jeu d’Alea (->Alea), elle devrait permettre d’éviter la tricherie. *Sources: Martial, Epigrammes, 14, 16 ; Isidore de Séville, Étymologies, 18, 61.
  • Quatre vautours, coup des (volturii quattuor): le coup des quatre vautours représente un coup malchanceux obtenus avec les osselets. Il est difficile de savoir si ce coup correspondait effectivement au chiffre 4 ou si l’expression « quatre vautours » ne renvoyait pas plutôt à une situation génériquement négative pour le joueur. *Sources : Plaute, Curculio, 357.
  • Rhathapugizein (ῥαθαπυγίζειν), « coup au derrière » : quiconque perd au jeu est soumis aux coups de pieds aux fesses de qui gagne. *Sources : Aristophane, Cavaliers, 795-796 ; Pollux, Onomasticon, 9, 126.
  • Roi, coup du (basilicus) : le nom de ce coup est uniquement attesté dans le monde romain et se rattache très probablement au vocabulaire du jeu d’osselets. Il indique un coup chanceux, sinon le plus chanceux, de la même manière que le coup de Vénus ou d’Aphrodite. *Sources : Plaute, Curculio, 359.
  • Roi, jeu du (βασιλίνδα) : jeu d’enfants où l’un, élu ou vainqueur d’un jeu précédent, prend le rôle du roi et ordonne des tâches à exécuter par ceux qui jouent le rôle de sujets. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 110 ; Suétone, Vie de Néron, 35.
  • Stésichore, coup de (Στησίχορος) : ce coup de valeur 8 est associé au poète sicilien Stésichore. Le chiffre 8 était associé au poète, car son tombeau à Catane aurait été bâti en répétant ce nombre pour chaque élément de l’architecture (colonnes, escaliers etc.). L’expression « tout huit » (pant’oktō) avait aussi la valeur proverbiale de parfait, excellent. *Sources : Pollux, Onomasticon, 9, 100-101 ; Photius, Lexique, π 108 éd. Theodoridis.
  • Tabula (τάβλη), « plateau de jeu » : Peut-être le nom d’un jeu de pions de type backgammon. Joué à deux avec chacun quinze pions sur un plateau de vingt-quatre cases et trois dés. *Sources : Agathias, Anthologie Palatine, 9, 482.
  • Tropa (τρόπα) « jeu du jet » : jeu d’adresse consistant à jeter à partir d’une certaine distance des noix ou des cailloux à l’intérieur d’un vase ou d’un cercle dessiné par terre. *Sources : Cratinos, fr. 180 Kassel-Austin ; Pollux, Onomasticon, 9, 103.
  • Vénus, coup de : la combinaison la plus chanceuse du lancer de quatre osselets où chacun d’eux tombe sur une face différente, correspondant aux valeurs 1-3-4-6. *Sources : Plaute, Asinaire, 905-906 ; Pseudo-Lucien, Amours, 16 ; Suétone, Auguste, 71 ; Martial, Épigrammes, 14, 14.
  • Zatrikion (ζατρίκιον) : jeu de plateau d’origine orientale, probablement indienne, qui représente l’une des premières formes du jeu d’échecs. Il se compose de pions figuratifs, prosōpa, qui se déplacent sur l’échiquier pour atteindre la partie opposée du plateau afin de conquérir les pions de l’adversaire. Le nom semble être une adaptation phonologique du persan chatrang. Sur la base des témoignages écrits de la période byzantine moyenne, l’introduction de ce jeu dans la région de l’empire byzantin remonterait au VIIe-VIIIe s. ap. J.-C. *Sources : Achmet, Interprétation des rêves, 239 ; Anne Comnène, Alexiade, 12, 6, 1.